DISCOURS DE MONSIEUR OUATTARA GBERI-Bè, VICE-PRESIDENT DE LA COUR DE JUSTICE DE LA CEDEAO A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME.

Madame et Messieurs les Honorables Juges de la Cour de Justice de la CEDEAO,

Madame l’Honorable Juge ATOKI, matrone du forum des femmes de la Cour de Justice,

Madame la Présidente du forum des femmes de la Cour de Justice de la CEDEAO,

Mesdames MARIAM SY, CHINWE ADELEKAN, VICTORIA AKAI et JUMMAI OLOWOLENI, respectivement Présidente des amazones de la Commission, Présidente des amazones du Parlement, Directrice générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie et Business strategist HR Generalist and Family Coach,

Mesdames les distinguées femmes de la Cour de Justice de la CEDEAO en vos rang, grade et qualité,

Monsieur le Greffier en chef de la Cour de Justice de la CEDEAO,

Messieurs les Directeurs et Chefs de division,

Dévoués membres du personnel de la Cour de Justice de la CEDEAO,

Mesdames et messieurs, chers invités,

A l’invitation des belles, rayonnantes, brillantes, charmantes et séduisantes femmes en service à la Cour de Justice de la CEDEAO, nous sommes rassemblés ce matin pour participer à cette magnifique et somptueuse cérémonie en couleur, dominée par le vert pour célébrer la journée internationale de la femme.

Il est bon de rappeler à cette occasion que depuis 1977, la date du 8 mars est devenue célèbre parce que son évocation fait penser immédiatement à la célébration de la journée internationale de la femme conformément à une résolution de l’Organisation des Nations Unies (ONU) invitant chaque pays de la planète à consacrer une journée à la célébration des droits des femmes et de la paix internationale.

Désormais, le 8 mars de chaque année est une journée qui permet, au plan international, d’évoquer les acquis des femmes mais également de prendre la mesure des défis qui restent à affronter et aussi de rappeler à l’humanité que l’amélioration des droits des femmes, leur participation à la vie politique et économique et l’égalité entre les sexes est un enjeu de société qui doit interpeller et préoccuper tout Etat soucieux de réaliser un développement harmonieux pour une paix durable.

Il apparait donc que le 8 mars symbolise une journée de rassemblement à travers le monde et l’occasion de faire un bilan sur la situation de la femme.

Mesdames et Messieurs, chers invités, à ce stade de mon intervention, je voudrais saluer votre distinguée présence qui donne un éclat tout particulier à la célébration de la journée de la femme.

C’est le moment tout à fait indiqué pour vous souhaiter la  traditionnelle mais chaleureuse bienvenue dans l’enceinte de notre Institution au nom de l’Honorable Juge ASANTE Amoako Edward, Président de la Cour, du collège des Honorables Juges, de Monsieur le Greffier en chef et de son adjoint, des Directeurs et de l’ensemble du personnel de la Cour mais en particulier les femmes puisque ce sont elles qui sont à l’honneur en ce jour spécial.

Merci infiniment de nous avoir honorés en répondant à l’invitation des femmes de la Cour qui sont nos mères, nos épouses, nos sœurs, nos tantes et nos filles toutes merveilleuses.

Après vous avoir exprimé notre profonde gratitude et notre joie de vous recevoir, je voudrais me permettre, au nom de notre Institution, puisque nous célébrons la femme, je veux dire les femmes et toutes les femmes, d’avoir une pensée pour les femmes qui ont perdu la vie suite à des mauvais traitements dans leurs foyers, au travail ou ailleurs dans d’autres endroits, de même que pour toutes les femmes et toutes les filles tout âge confondu qui ont subi des violences de toute nature, les filles non encore scolarisées donc déjà fragilisées pour leur avenir, les filles chassées et abandonnées par leurs familles pour avoir osé refuser un mariage dont elles ne voulaient pas, de même pour les filles qui ont été expulsées de l’école pour avoir pris par inexpérience des grossesses précoces et non désirées, pour les femmes battues fréquemment et humiliées dans leurs foyers.

La liste des victimes de ces discriminations sexistes n’est pas exhaustive car il y a également toutes les femmes de nos campements, de nos villages et même de nos villes qui sont dépourvues du minimum vital et qui sont obligées de se livrer à des pratiques dont certaines choquent la morale.

Il faut que tout cela cesse pour l’épanouissement de la femme.

C’est pourquoi je suis parfaitement d’accord avec le penseur qui a dit et je cite : « Eduquer une fille, c’est construire une nation. » Comme je viens de le dire, j’estime que le combat doit continuer et être accéléré pour aboutir à l’émancipation totale de la femme, à son autonomisation et à son indépendance.

A partir d’ici, j’ai l’obligation de dire à haute et ferme voix que ce sont les ignorants qui maltraitent les femmes parce qu’ils ne savent pas que celles-ci sont les sources et les matrices du bonheur dans ce monde et de ce monde et qu’elles sont en même temps les piliers de l’équilibre du monde.

Fort de ce constat, il me plait d’affirmer que le thème : investir en faveur des femmes pour  accélérer le rythme du progrès a été choisi à bon escient et mérite de retenir notre attention et d’attiser notre réflexion pour le grand intérêt qu’il suscite pour les droits des femmes.

Aussi, voudrais-je inviter les participants à suivre attentivement les exposés et les interventions des experts et à participer activement aux échanges pour enrichir les résultats des travaux de cette rencontre.

Je demeure convaincu avec la Cour de Justice de la CEDEAO qui est également une Cour des droits de l’homme qu’il n’y aura pas un investissement, quelque soit son importance, dont la valeur dépasse la valeur de la femme dans la société.

Il faut à tous prix parvenir à faire reculer la pauvreté et la misère par l’indépendance économique, établir la stabilité des Institutions par la parité dans la répartition des postes, faire disparaître l’ignorance par l’instruction et sa vulgarisation pour maintenir l’équilibre du monde par la participation des femmes dans toutes les affaires qu’elles soient politiques ou économiques.

Mesdames et messieurs, distingués invités, c’est sous le bénéfice de ces observations sommaires que je souhaite, au nom de la Cour de Justice, bonne fête aux femmes d’ici et d’ailleurs, aux femmes du monde.

Que Dieu les bénisse, facilite leur combat et leur accorde la plénitude et la suprématie.

Tout en vous remerciant pour votre aimable attention et surtout pour votre patience, je déclare ouverte, sous la bénédiction et la protection de Dieu, les activités pour la célébration de la journée internationale de la femme organisée ce 8 mars 2024 par les femmes de a Cour de Justice de la CEDEAO.